Par Pablo Jensen, Physicien
Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume des institutions scientifiques ? Ici, des chercheur.e.s veulent réinventer les sciences, là où des ingénieurs désertent. Un peu partout des collectifs se forment pour créer des savoirs pertinents pour la mutation écologique.
Cette fois, nous y sommes. Le GIEC en parlait depuis longtemps, le rapport Meadows nous avait prévenus voici un demi-siècle, mais ça restait un peu abstrait, au moins dans nos pays riches. La canicule, les sécheresses et les incendies de l’été 2022 auront rendu palpable aux Français ce qui n’était jusqu’ici qu’une augmentation de probabilités. Et que ceux qui seraient tentés de circonscrire le sens de ces catastrophes regardent aussi ailleurs, les mégafeux en Californie et surtout les inondations au Pakistan, dont 10 % du territoire a été submergé (l’équivalent en France de toute la région Bourgogne Franche Comté), provoquant des millions de déplacés : un vrai « carnage climatique » pour le chef de l’ONU, Antonio Guterres.
Et pour la première fois, l’indice mondial de développement humain (IDH), qui évalue la santé, l’éducation et le niveau de vie, a diminué pendant deux années consécutives. Nous avons dépassé les bornes, et Gaïa, figure du système Terre, nous emporte dans une nouvelle ère, imprévisible et ténébreuse.
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